Le Bourreau d’Hitler laisse des traces !
Comme à notre habitude nous essayons de relativiser le fait qu’un jackpot au Loto
pourrait tout changer dans votre vie. Bien évidement cela change du tout au tout de gagner au loto (sauf si vous êtes déjà « blindé de thunes ») . Mais il est des situations ou l’argent ne peut rien pour vous.
Sans y être pour quoi que ce soit votre passé peut vous rattraper et être très lourd à porter moralement.
Voici l’histoire bouleversante de Jennifer Teege
Cette jeune femme de 38 ans, d’origine Germano-Nigériane, découvre par hasard dans la bibliothèque municipale de sa ville, Hambourg, l’histoire de sa famille.Le Passé de ses grands-parents s’abat sur elle d’un coup. Elle n’est ni plus moins que la petite fille de d’Amon Göth. Son grand-père Amon n’est autre que le SS-Hauptstumführer qui dirigea le célèbre camp représenté dans la « Liste de Schindler » film de Steven Spielberg.
Amon Göth, l’authentique grand-père de Jennifer n’est autre que le funeste » Boucher de Plaszow »
Peut -on comprendre ce qui se passe dans la tête d’une personne qui découvre que son grand-père était un sinistre responsable Nazi ?
Jennifer Teege a découvert un livre s’intitulant « Il faut bien que j’aime mon père,non ? » Tous les éléments, dates, photos, évènements prennent sens pour elle. Elle est bien entrain de lire le témoignage de sa mère biologique, Monika Hertwig, dont elle avait perdu le contact.
Jennifer confira à l’agence France Presse « J’étais sonnée, sans voix, comme si le sol se dérobait sous mes pieds. Elle sort de la bibliothèque pour s’écrouler sur un banc. Dans l’incapacité de conduire elle est obligé de faire appel à son mari pour qu’il vienne la chercher. Le choc est terrible et l’on comprend son très grand trouble.
Mais il y a encore plus difficile à endurer pour Jennifer Teege.
Jennifer est une belle métisse. Mais durant la période ou l’humanité a sombré dans son pire cauchemar, elle sait que son grand-père l’aurait classé parmi les « Sous-hommes » et il l’aurait traqué sans pitié. Son triste aïeul avait pour habitude de lâcher ses meutes de chiens ,dressés pour ça, sur les habitants du ghetto de Cracovie et de leur infliger les châtiments les plus barbares et sauvages.
Amon Göth, le bourreau d’Hitler fût jugé et condamné à mort en 1946.
Tombé dans une grave dépression durant 5 ans Jennifer réussit à s’en sortir grâce notamment à l’écriture. Son livre qui sort actuellement en Allemagne lui a permis de prendre conscience « qu’il n’y a pas de culpabilité héréditaire. Chacun a droit à sa propre biographie »
La bouleversante histoire de Jennifer ne s’arrête pas là. Car en effet dans ce drame il y a sa grand-mère qu’elle a croisé de nombreuses fois étant petite. Elle en garde le souvenir de quelqu’un qui lui apporte « chaleur et sécurité ». Mais aujourd’hui la question qui l’a tourmente est de savoir comment sa grand-mère pouvait être à la fois « aimante » et être « l’amante du boucher de Plastzow » ?
Sa grand-mère, Ruth Irene Kalder, secrétaire puis épouse de Göth, soutiendra jusqu’à son suicide en 1983, que son époux n’avait commis aucun crime et qu’il était « un homme charmant ».
Jennifer Teege doit vivre aujourd’hui en sachant que si elle avait vécu en 1943 son grand-père l’aurait tuée sans une hésitation…et sans remord ?
Bien que ce passé soit exceptionnel et particulièrement frappant, nous savons que d’autres évènements peuvent être là pour chacun d’entre nous et que l’argent n’a aucun moyen d’effacer ces traces de notre mémoire.